top of page
  • Photo du rédacteurOlivier Callebaut

" Coquelicots / Sac à dos " ou comment renforcer la cohésion d'une équipe?


Dans les pays du Commonwealth, le coquelicot est un symbole à la mémoire de ceux qui sont morts durant la première guerre mondiale. Dans mon expérience, le coquelicot est un signe de reconnaissance positif (SR+) et constitue un symbole de la vie qui circule dans une équipe, un département ou un système. Les coquelicots ne poussent jamais sur des terres qui ont été maltraitées et empoisonnées par des pesticides. Ils ne se développent que sur des terres aérées et dont on a pris soins.


Le rituel "Coquelicots / Sac à dos" est largement inspiré d’un rituel nommé "Fleurs / valises" décrit par Martin Mouchard[1]et fût rebaptisé "Coquelicots / Sac à dos" dans un élan de modernité exprimé par les cadres infirmiers de notre département. Ainsi, depuis plus de six ans, nous démarrons chacune de nos réunions d'équipe bimensuelle, en donnant à tour de rôle, un SR+ – un coquelicot – à un des sept autres membres de l’équipe. Dans la foulée, nous avons la possibilité de délester notre "sac à dos" en évoquant succinctement un problème qui nous coûte particulièrement en ce moment. L'ordre des intervenants est aléatoire à l'exception du leader qui prend toujours la parole en dernier. Il est convenu que l'ensemble du processus n'excède pas quinze minutes.


Le coquelicot crée ainsi une opportunité pour chaque membre de l'équipe d'aiguiser sa compétence à donner un SR+. Idéalement, comme le souligne Chalvin[2], le SR+ doit être sincère, approprié, dosé, argumenté et personnalisé. Le coquelicot ainsi distribué permet alors à un autre membre de développer sa compétence à recevoir publiquement un SR+, sans le dévaloriser. Il arrive régulièrement qu'un cadre souhaite en donner plusieurs ; il est alors invité à donner son second coquelicot en dehors du rituel, durant la pause ou à l'issue de la réunion.


De son côté, le sac à dos permet à chacun d'évoquer une difficulté professionnelle ou personnelle (ayant un impact sur son bien-être au travail) et dire ainsi quelque chose de ses besoins à l'ensemble de l'équipe. Je fais ici l'hypothèse que si ce n'était pas dit en début de réunion, cela émergerait ultérieurement, d'une manière ou d'une autre, dans le processus de groupe. L'idée n'est pas ici d'échanger, d'explorer mais bien de nommer et de mettre de la conscience tant au niveau individuel que collectif.


A mon sens, ces deux mouvements (vers l'autre et vers soi) contribuent, au fil des réunions, à ce que les membres se mettent au diapason, à renforcer la cohésion de l'équipe et à favoriser son implication dans l'activité du groupe et ainsi honorer la raison d'être de la réunion.


Cette année, ce rituel souffle ses six bougies et le fait qu'il ait survécu aux mouvements dans l'équipe, ainsi qu'aux changements de leader, me renseigne sur sa valeur perçue et son utilité. En dehors, du processus d'ajustement d'imago, il illustre de façon concrète comment libéraliser l'échange de SR+ dans une équipe (voir post "Vers un libre échange des signes de reconnaissance positifs") et ce, de façon ritualisée (voir post "5 raisons d'instaurer un rituel dans la vie d'une équipe"). La boucle est donc bouclée !


[1]Martin Mouchard, cité in Marielle de Miribel, Diriger une bibliothèque. Un nouveau leadership, Paris, Editions duCercle de la Librairie, 2016. [2] Dominique Chalvin, Les outils de base de l’Analyse Transactionnelle, ESF Éditions, 12ème édition, 2013.

289 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page